jeudi 28 février 2013

Mais ils sont où, les commentaires?



Vous aurez compris, en me lisant de temps en temps, que je suis une blogueuse toute neuve et qu'en tant que novice, je m'attache à faire les choses bien...
Je suis donc aller visiter régulièrement les sites de mes consœurs qui nous tiennent chaque jour en haleine, tantôt en postant les photos exotiques de leurs dernières escapades, tantôt en rendant compte avec émotion et tendresse des grands moments de leur vie, tantôt en traitant avec humour et désinvolture les petits malheurs qui traversent notre quotidien... Comme la dernière d'une fratrie, en quête de bienveillance, de conseils et de modèles, je me suis glissée auprès de ces grandes sœurs qui manient la photo avec art et la plume avec talent. Sur la pointe des pieds, du haut de mes trois pommes, je me suis hissée dans l'univers vertigineux de la blogosphère en espérant me faire un jour une toute petite place.
Je vous avouerai que mon ambition est modeste ; je ne souhaite qu'être lue par celles d’entre vous qui ont envie de connaître mes tribulations de maman à la maison, pourquoi pas provoquer quelques éclats de rire, une humble émotion ou une amicale connivence, au mieux être suivie par quelques lectrices fidèles et, dans l'idéal, accrocher le regard et l'envie des moins convaincues...
Mais il faut savoir que mon site d'hébergement (ma deuxième maison, donc, en quelque sorte, comme son nom l'indique...) propose toute une batterie d'options qui me permettent, telle la chanteuse débutante suspendue à son rêve comme à un fil, funambule d'un bonheur qui va et qui vient, de mesurer le succès que mes articles obtiennent auprès de vous! Et c'est ainsi que se succèdent chaque soir pics d'euphorie et moues de désillusion sous l’œil compatissant de Mister P.
Au delà du plaisir que j'ai à savoir que mon blog est régulièrement visité, il y a bien sûr un certain nombre de questions qui restent sans réponse :
- comment fait-on pour classer les posts en fonction de rubriques préalablement choisies (au prix d'heures de réflexion et d'imagination pour trouver LE titre sympa qui donnera envie d'aller s'y promener) et qui restent finalement désespérément inutiles...
- est-ce que le rythme d'un post quotidien n'est pas trop ambitieux en songeant au programme de couture de haute volée que je me suis prévu pour ce printemps et à mes deux garçons qui grandissent et qui me laissent peu de répit pour me mettre devant le clavier (et quand le répit est là le soir, c'est l'heure de faire tout ce qu'on n'a pas eu le temps de faire parce qu'on n'a pas encore eu de répit, vous voyez ce que je veux dire...) , oui, mais si je renonce à ce rythme, vous allez vous dire, vous mes lectrices, que ça y est, Maman Griotte a baissé les bras et s'est laissé submerger par ses tâches domestiques et familiales, elle qui parlait de parenthèses indispensables pour reprendre son souffle et de bulles de douceur pour penser à soi...
- et puis il y a cette question dramatique, traumatisante et  fondamentale : pourquoi mon blog n'incite-t-il pas à faire des commentaires? Non, parce qu'il faut bien l'imaginer, Maman Griotte, chaque jour qui revient, les deux garçons à la sieste, pomponnée façon life at home 24h/24 (c'est-à-dire pas pomponnée donc) qui se dit d'un air faussement indifférent "tiens si j'allais faire un tour pour voir où en sont mes posts". Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche pour voir si on ne la voit pas et là, le doigt sur le clavier se fait nerveux, la canine mord la lèvre exsangue, le regard s'affole, les jambes se croisent et se décroisent fébrilement. Alors, des nouveaux commentaires? Ben non, rien. Tandis que mes bien-aimées consœurs accumulent clins d’œil affectueux, encouragements affables, remarques compréhensives ou gentilles boutades, de mon côté, on ne me dit rien!
Pourquoi donc, s'interroge maman Griotte, le doigt sur la lèvre et le sourcil froncé??? Et quelle est donc la recette pour que vous me laissiez quelques mots, même tout petits tout vite faits tout rien du tout, pour que je sache que vous êtes passées par chez moi et que vous avez aimé, ou pas d'ailleurs?
Allez, je compte sur vous pour m'aider? Sûre que je suis que vous allez très vite résoudre mon problème en répondant à ces questions!

mardi 26 février 2013

Des couvertures pour avoir bien chaud...

Quand je me suis mise à les coudre, j'ai bien vu qu'on riait sous cape : qu'est-ce qu'elle croit, Maman Griotte, qu'on vit au Pôle Nord? Que l’hiver va durer toujours? Que le printemps n'arrivera jamais? Pourtant les crocus étaient là qui jouaient aux Perce-Neige... Pourtant les mésanges qui courraient ventre à terre semblaient déjà prêtes à préparer les nids pour les naissances à venir... Mais la grosse couche de neige scintillante qui festonne joliment le bord de nos fenêtres me donne raison : il fallait se préparer à un hiver rude et long! Et qu'est-ce qu'une maman si ce n'est celle qui anticipe les saisons et met tout en œuvre pour prévoir le havre douillet où grandiront ses petits?

Une grise pour Brin d'osier
Tissu à petits pois blancs sur fond gris
Alors voilà ce que j'ai fait : j'ai acheté deux couvertures de chez Doudou et Compagnie, délicieuses de douceur et de souplesse (cela existe aussi sous forme de tissu au mètre mais Maman Griotte en a assez de voir courir le doudou sous tous les meubles chaque fois qu'elle se met à la couture... là, pas de bourre qui se sauve, les ourlets étaient déjà faits...); j'ai intercalé une couche de molleton bien chaud ; j'ai complété avec un joli tissu étoilé ; j'ai achevé l’œuvre en cousant une étiquette qui fait pro... et voilà le travail!!!
Une taupe pour Croquembouille

Ravissante étiquette de Ma Petite Mercerie

Tissu étoilé de Mondial Tissu
Et voilà deux petits qui ne craignent plus les nuits froides de Février!

lundi 25 février 2013

Quand on mise tout sur le week-end...

Je ne sais pas comment ça se passe pour vous mais pour moi qui reste à la maison toute la semaine, le week-end, c'est sacré.
J'y pense déjà le lundi alors que le précédent vient à peine de finir, lourd comme un chagrin de toutes les frustrations qu'on n'a pu satisfaire et de tous les projets qu'on n'a pu réaliser.
Le week-end, je ne l'anticipe pas ; je le rêve ; je le fantasme.
Quand il s’annonce neigeux, je l'imagine moelleux comme un plaid en fourrure jeté devant un feu de cheminée ; je l'imagine gourmand comme une tarte aux pommes tout juste sortie du four ; je l'imagine tendre comme des baisers que j'échangerais avec Mister Perfect chaque fois qu'on se croiserait dans l'escalier ; je l'imagine studieux comme un enfant qui tracerait de belles lettres sur son cahier d'écolier.
Il y aurait des matinées de grâce qui n’en finirait pas de s'étirer dans la tiédeur du lit comme un gros chat ronronnant au soleil. Il y aurait cette odeur de café chaud qui règnerait de bon matin dans la maison et viendrait me réveiller en douceur. 
Et il y aurait Mister Perfect qui aurait pris le relai (avec un grand sourire complice) pour toutes les tâches qui ponctuent ma semaine et qu'il accomplirait avec plaisir, lui, parce qu'il saurait que ce n'est que pour une fois. Il y aurait ce temps élastique qui me permettrait de m'éclipser de bon matin pour une partie de shopping en ville puis de revenir vers midi vers ma petite famille pour partager avec elle toutes sortes de jolies choses ("oh, regarde, l'écureuil, la-bas sur la branche! Tiens, un petit rouge-gorge qui vient manger nos graines!"). Il ne me resterait plus alors qu'à contempler toute l'étendue d'un après-midi qui s'ouvrirait à moi : café-blog sur le canapé pendant la sieste des garçons puis séance de coaching  sportif  pour mon bien-être puis virée culture ou nature à quatre. 
Et les soirs, me direz-vous? Oh, enfants douché couchés repus à  19h sans broncher, apéritif charmant devant la télé,  parfums sucrés de savonnette de nos bains respectifs, peignoirs et chaussons cosy sur le tapis.
Appuyons sur la touche rewind si vous le voulez bien. Messieurs, mesdames, on rembobine. Blblblblblblblblblblbl (euh ça c'est le bruit de la bobine...) On reprend tout depuis le début parce que rien de tout cela n'existe. Parce que mes week-end à moi ne ressemblent jamais à ce que je voudrais qu'ils soient et qu'ils ne sont que la pâle réplique de ce rêve inabouti...
On se lève le matin à point d'heure et Mister Perfect apparait dans toute la négligence de sa grasse matinée : pyjama qu'on pourrait croire Vintage mais qui est en fait Has Been, robe de chambre relique de l'adolescence par-dessus, il erre dans la cuisine à la recherche des mugs et n'a toujours pas préparé le biberon de Brin d'osier qui affiche une humeur massacrante puisqu'il est près de 10h45 et que son estomac n'a pas encore déjeuné... Maman Griotte s'affaire pour rattraper le temps perdu à dormir qui ne se rattrapera jamais, l’œil mauvais et la boule au ventre des jours de stress post-grand-ménage et commence à vitupérer : "évidemment, c'est pas en se levant à cette heure-ci qu'on va pouvoir faire tout ce que j'avais prévu sur ma liste!" Et puis autant vous dire que la liste de Griotte, elle était plutôt exhaustive,  du genre on va faire en deux jours ce qu'on n'arrive  jamais à faire en un mois...
Aller à la poste
Préparer le repas de midi
Faire le plein de fruits et légumes
Remplir les congélateurs
Cirer les chaussures
Déplacer le frigo pour laver dessous
Passer l'aspirateur
Passer la serpillère
Dépoussièrer les chambres
Couper les cheveux à Brin d'Osier
Faire prendre l'air aux garçons
Retoucher la peinture du mur du salon
Suspendre le tableau qui est posé sur le meuble depuis Noël
Laver la tache au-dessus de la baignoire 
Il est midi ; rien n'est fait ; Mister Perfect tartine son pain de fromage au ralenti en regardant dehors, l'air de ne penser à rien, et surtout pas à la liste qui l'attend. Maman Griotte a fini depuis longtemps son bol de céréales et regarde d'un œil exaspéré la dégustation qui s'éternise...
"T'as vu l'heure?" 
Non, Mister Perfect n'a pas vu l'heure. Mister Perfect est un être venu d'ailleurs qui vit en dehors de tout horaire. Il peut avoir quinze réveils sous les yeux et une montre au poignet, minutes et secondes n'existent pas pour lui.  
"Oulala! Déjà midi? J'avais pas vu l'heure!"
Cqfd, comme on disait à mon époque. Maman Griotte trépigne. Cela annonce le ton de la journée : pas un mot autour de l'assiette de pâtes servie à 14h par Griotte qui boude ; sieste de Mister Perfect parce qu'il a "un petit coup de pompe" (normal, en se levant à 10h45) ; marathon de la ménagère hirsute qui enchaîne dans une frénésie enragée aspirateur, chiffonnettes, et plumeau en rêvant à ce qu'elle aurait pu s'acheter si elle était sortie en ville ; menaces des pires représailles adressées à tous les garçons de la maison s'ils s'avisent de jeter un grain de poussière sur le sol nickel ; la nuit qui tombe et Mister Perfect qui se lève de la sieste en disant :
" 17h? Déjà? Ben j'ai pas  vu l'heure!"
Devant le journal télévisé de 20h, Griotte a la mine des mauvais jours. Il ne reste plus qu'à aller prendre sa douche, puis au lit et demain c'est lundi...
Et là, au moment où on s'y attend le moins, le miracle arrive...
Ben elle est où la tache (vestige d'une araignée sauvagement assassinée cet été) qui est restée sur le mur pendant trois mois au-dessus de la baignoire sans que personne ne la remarque?
Griotte s'y reprend à deux fois pour être bien sûr de ce qu'elle voit, ou plutôt de ce qu'elle ne voit plus!
"Ben oui, j'ai fait ça au péril de ma vie, en montant sur le rebord mouillé. Mais je savais que ça te ferait plaisir... C'est pas une belle preuve d'amour, ça?" demande Mister Perfect tout fier.
En fin de compte, c'était pas un si mauvais week-end...


File:Week-end pleasure.jpg


dimanche 24 février 2013

Du lait, sinon rien!




Quand je me retourne sur les quatre mois qui viennent de s'écouler, je me rends compte à quel point nous avons vécu en autarcie autour de ce projet vigoureusement défendu : allaiter Croquembouille le plus longtemps possible depuis ce jour de septembre où il s'est tendrement accroché à moi avec confiance et sérénité... 
N'ayant réussi qu'un allaitement mixte pour mon premier garçon, je ne me suis pas mis de pression inutile quant à l'allaitement de mon deuxième bébé. Si j'y arrive, ce sera super, me suis-je dit durant toute ma grossesse tout en espérant vivement pouvoir lui donner le meilleur. Sans doute ne dit-on pas assez qu'allaiter fait mal à certaines d'entre nous, mais que c'est normal, qu'il faut s'accrocher et qu'au bout de quinze jours, on parvient finalement à surmonter tous les obstacles. Sans doute n'explique-t-on pas assez qu'une grande part de l'allaitement dépend d'une mécanique purement physiologique qu'il s'agit de mettre en route puis d'entretenir. Sans doute ne partage-t-on pas assez tout ce qu'on ressent pendant ces mois-là : de la souffrance profonde et triste de se sentir dépendante et prisonnière de ce sempiternel rendez-vous avec la faim jusqu'à l'émotion qui brille au bord des yeux quand on songe à la beauté de ce partage unique. Sans doute est-ce aussi difficile, pour la maman qu'on est, d'être esclave de cette insupportable dualité : je voudrais que ça ne finisse jamais et je voudrais tellement redevenir libre... Terrible dilemme qui nous fait nous sentir coupable et nous aliène à ce bonheur qu'on va perdre...

Je me rends compte que pendant tous ces mois, je suis restée sous la pression de ce défi quotidien et que la peur de ne plus pouvoir satisfaire l'appétit de bébé a pesé sur mon plaisir comme une épée de Damoclès.
Et chaque fois que j'entends les petits pleurs malheureux qui montent de la chambre de bébé, je me jette sur mes petites recettes qui aident à booster ma petite production personnelle...

Des tisanes d'allaitement 3 fois par jour et une cuillerée à soupe de Galactogil, juste pour se rassurer...

Ah! Les amandes! C'est bon pour le lait mais pas que...Et le fenugrec, ça marche aussi!

 Je regarde Croquembouille ; il ronflotte, calé au creux de mon bras et son petit visage apaisé tressaille de temps à autre en s'animant d'un sourire destiné aux anges...  
Que c'est beau, un bébé repu... 

vendredi 22 février 2013

Familles Ikea, je vous aime...

Je ne sais pas à quoi c'est dû mais chaque fois qu'on le reçoit c'est pareil. Ça respire le bonheur, tous ces gens souriants et zen dans des appartements ou des maisons inondés de  lumière où s'épanouissent des plantes vertes saturées de chlorophylle. Sur les murs sont suspendus des posters colorés et design et sur les canapés s'amoncellent des coussins éclectiques qui les rendent chaleureux et accueillants. 






Dans la cuisine il y a toujours un papa, look trendy, manches retroussées sur des bras de bûcheron, barbe de trois jours un brin négligée et lunettes de lecteur de Psychologie Magazine, en train de mitonner de bons petits plats sains et light.
Il y a un chien qui regarde son maître avec affection et reconnaissance, assis à ses pieds, un chien qui ne mange pas de croquettes industrielles et qui doit aller courir au parc tous les matins entre 5h et 6h.

Sur l'immense table en bois, prête à accueillir les milliers de gentils Z'amis-qu'-on-a-gardés-de-la-fac et qu'on reçoit à l'improviste (pas de problème chez ces gens-là, c'est l'amitié qui compte et les repas se font à la bonne franquette), un enfant blond souriant fait de beaux dessins avec une boîte de crayons de couleur qui ressemble à un arc-en-ciel. On sent la vocation du futur architecte d'intérieur ou l'âme d'un designer de renom dans la manière qu'il a de bien tenir son crayon.
On nous dit qu'en fonction des saisons, on peut changer les rideaux de ses fenêtres ; enfin de ses baies vitrées devrais-je dire, celles qui s'ouvrent sur une belle ville contemporaine où il doit faire bon grandir, vivre, aimer et travailler... Des voiles fluides en été ; des tentures chaudes en hiver...

Dans la chambre règne une douceur blanche et taupe feutrée par les multiples dessus de lit, édredons et autres couvertures en fausse fourrure (un peu le lit de la Princesse au Pois). Le lit est défait sans l'être, comme s'il existait une manière particulière de défaire un lit comme il faut, en créant des froissés subtils et des reflets soyeux. Sur le lit s'est allongée une maman qui n'a d'ailleurs pas défait le lit en s'y allongeant. Elle est bien coiffée ; elle a le teint tanné de la fille qui vit au bord de la mer et qui respire le vent du large chaque matin en se réveillant ; elle a la silhouette de la fille qui porte une des chemises business de son mari en guise de chemise de nuit ; elle a les lunettes de la fille qui enseigne l'art du commerce équitable dans les pays émergents dans une université scandinave ; elle a le look de la fille qui va chercher ses enfants à la crèche en trench beige, ballerines plates et jean slim fit.
Cette maman a de l'esprit mais aussi des doigts de fée qu'elle fait œuvrer dans un ravissant petit atelier plein de bocaux transparents, de jolies corbeilles et de petits coffrets où elle a à cœur de ranger rubans, boutons et autres accessoires de mercerie.
Ces gens heureux ont une toute petite terrasse où ils cultivent, tenez-vous bien, un petit potager bio, quelques plants de bambous, deux ou trois pieds de tomates et un modeste florilège d'aromatiques. Ils arrivent aussi à y faire entrer trois transats, une table en teck, un parasol et un bac à compost.
Je les aime bien ces gens, parce qu'ils ont l'air heureux et j'aimerais bien leur ressembler. Alors c'est quoi qui nous manque? La Scandinave touch'? Le chien? L'enfant sage? Avec déjà la cuisine Faktum, la bibliothèque Billy, le plaid Gurli et le lampadaire Basisk, je pense que le Bonheur ne doit pas être bien loin pour nous...

jeudi 21 février 2013

Charlotte douceur...

De la douceur avant toute chose pour les goûters de mon moustique qui passe d'une occupation à l'autre dès qu'il a quitté la sieste. Du coup, il lui faut une petite collation vitaminée et appétissante pour qu'il tienne le coup jusqu'au bout de la journée!
J'avais au fond de mon placard bien garni de bocaux de confiture ce petit pot de Bonne Maman Griotte à la poire parfumée à la cannelle et je me suis dit  que ce serait un délice sous forme de charlotte... 
Voici la recette de ce gâteau super facile à réaliser et à réussir et qui plait bien aux gourmands de 4 heures !

Au moins 3 heures à l'avance, je prépare la mousse au chocolat que j'aime pour ma part assez corsé : je fais fondre une tablette de chocolat Nestlé dessert à feu très très doux pour ne pas avoir à ajouter d'eau. Je bats ensuite 4 blancs en neige. J'ajoute seulement 2 jaunes d’œufs au chocolat pour qu'elle soit moins riche et moins grasse. Une fois le chocolat légèrement tiédi et bien lisse, j'ajoute les blancs battus.

Je laisse la mousse au chocolat pendant 3 h au réfrigérateur pour qu'elle devienne bien ferme.

Quand la mousse au chocolat est prête, j'imbibe les boudoirs dans ma confiture de poires parfumée à la cannelle et je tapisse un moule à charlotte (ou un moule rond en pyrex) à l'aide des biscuits.

J'alterne ensuite une couche de petits quartiers de poires fraîches, de mousse au chocolat et de biscuits imbibés.

Je place de nouveau au réfrigérateur au minimum 3 heures. 

Après, la question du service est plus délicate : la belle Charlotte s'affaisse négligemment sur l'assiette, sans fierté ni tenue... Rien à voir avec ce rêve d'entremets digne des plus belles vitrines de pâtisserie :
 

Je ne vous montrerai de la mienne que l'exquis résultat qui fait de belles moustaches de mousquetaire du chocolat à mon Brin d'Osier!


mardi 19 février 2013

Pour répondre à Marjorie...

Il  y a des posts qui parlent plus que d'autres... Quand j'ai lu "Ce corps trop grand pour moi" sur le blog de Marjorie , je me suis dit en fredonnant l'air d'une chanson connue "eh bien ça, ça, c'est vraiment toi!" 
En effet voilà bientôt cinq mois que je vis avec un étranger à mes côtés, un étranger qui me suit partout, qui me fait de l'ombre, qui m'embarrasse et m'encombre ; un étranger qui ne me fait pas de cadeau quand j'abuse de lui et qui me fait payer cher, très cher chacun de mes excès et chacune de mes excentricités : MON CORPS!
Bien sûr, comme Marjorie le dit si bien elle aussi, je lui suis infiniment reconnaissante de ce qu'il a fait pour moi (un beau bébé resplendissant) et surtout pour Croquembouille : se mettre en quatre pour donner en lait tout ce qu'il y a de meilleur à ce petit être replet et joufflu qui respire la santé et ça, ça vaut tout l'or du monde! 
Mais et moi dans tout ça? On m'avait dit que l'allaitement permettait de se débarrasser tout naturellement des kilos superflus? Que nenni! 
C'était pourtant bien parti : +7 kilos en 9 mois de grossesse. Mention TB de la part des médecins. Envie que de bonnes choses qui ne font pas grossir : fruits et légumes frais à volonté qui font le teint rose et le corps svelte. L'ennemi n°1 était enfin vaincu : le sucre ne me faisait même plus envie et je l'ai boudé pendant 9 mois, comme une vieille copine à qui on n'a plus rien à raconter. C'était être naïve que de croire que la bataille était gagnée. Car depuis que les hormones ont repris leur poste, tout est désespérément redevenu comme avant! Et Griotte est allègrement retombée dans tous ses travers d’antan : vive le chocolat au lait quand elle n'a pas le moral ; vive le morceau de reblochon au pain de campagne quand le soleil se couche (18h, heure fatale s'il en est...), vive l'assiette de pâtes hypercaloriques quand s'annonce la marathon du soir et vive les 10 kilos post-partum, faute de dépression du même nom, avec son cortège de commentaires de la part des mamies bien intentionnées : "c'est normal, faut bien que tu te nourrisses pour deux!" ou "si tu mincis, tu ne vas plus avoir de lait ; ce serait dommage..." Toujours est-il que moi aussi, outre la bouée modèle XL qui enlace gentiment ma taille, outre les pare-battes qui garnissent joliment mes hanches, mon corps me gêne tout le temps! Et même si je ne connaissais pas les leggings ventre plat de Séraphine, j'avoue que je ne porte que ça en ce moment ("ah ça jamais au grand jamais je ne porterai ces immondes pulls grand format et difformes sur des collants de gym, c'est immonde", rappelle-toi Griotte, ton arrogance de fille célibataire qui se nourrissait de barres hypocaloriques et de visites sur Meetic...). Les escaliers me coupent le souffle ; porter bébé m'épuise et le simple fait de pousser un Caddie chargé au supermarché  me donne l'impression d'avoir couru le 200 mètres haies!
Et pourtant, comme Marjorie, je me dis que je vais sérieusement accuser le coup le jour où je vais donner à Croquembouille sa première cuillerée de compote pour commencer la diversification et que ça va me faire tout drôle et tout triste le jour où je ne vais plus sentir sa petite main toute chaude sur ma peau pendant la tétée. Je sais que je serai heureuse de me sentir de nouveau prête à redevenir moi-même, de faire l'effort de me priver pour la bonne cause et d'étudier avec attention la composition de mes assiettes, de voir disparaitre bourrelets et courbes disgracieuses à force de pédaler sur mon Proform et de remplacer les montées de lait par des courbatures... 

Et pourtant ça voudra dire que Croquembouille ne sera déjà plus le tout petit bébé que je serre très fort dans mes bras ; ça voudra dire que je n'aurai plus ce petit minois à couvrir de baisers quand il me réveille la nuit ; ça voudra dire que je serai maman pour la dernière fois ; ça voudra dire que je ne sentirai plus jamais la vie bouger dans mon ventre...

Bouh... le plus tard sera le mieux...

Quand les jouets tiennent trop de place...

Ce matin, Brin d'Osier traîne dans le salon, son doudou serré sous son bras. Je le vois s'asseoir dans un fauteuil et se mettre à sucer frénétiquement son pouce, l’œil dans le vague...
"Tu t'ennuies, mon garçon?" 
Il dit non d'un signe de tête et m'adresse un sourire entendu, fier par avance de sa répartie :
"Je réfléchis..."
C'est vrai que c'est jour de ménage aujourd'hui et que je me suis appliquée à ranger tout ce qui trainait. En plus on a fêté son anniversaire ce week-end. Le jeune homme a donc reçu moult présents qu'il a fallu classer et ordonner dans des boîtes dédiées à cet usage parce que moi, quand les animaux de la jungle playmobil se mélangent aux tractopelles lego du chantier ou quand les chiens Petshop se mettent à dépasser d'une tête les vaches de la ferme, ça contrarie énormément mes tendances psychorigides et je ne peux plus répondre de rien... 
Bref, je me suis dit que j'y étais peut-être allée un peu fort sur le principe du "je range donc je suis" et me suis mise à culpabiliser de priver ainsi mon jeune enfant du plaisir naïf de jouir de ses jouets en toute quiétude, sans l'intervention de Maman Rangetout.
Bêtement, telle la Benêse (Brin d'osier ne maîtrise pas encore parfaitement le féminin mais c'est ainsi qu'il nomme la femelle du Benêt...) pleine de contradictions, prête à revenir sur des mois d'acquisitions chèrement acquises et de renoncer à des préceptes hargneusement défendus, je lui propose en soupirant :
"Tu veux que je te sorte des jouets? Tu sais, c'est pas parce que j'ai tout rangé qu'on ne peut plus rien sortir!"

Alors là, bravo Griotte! Des milliers de pages lues avec avidité dans les ouvrages de Jean Piaget à Marcel Ruffo en passant par Didier Pleux et Claude Halmos et te voilà un matin de février, bras ballants et bouche ouverte, devenue la mère la plus indigne du monde, prête à semer le trouble dans l'esprit de ton enfant qui lui, s’accommode tout à fait de cette discipline et ne demande qu'à se reposer dans un espace enfin clarifié et libéré de cette surcharge matérielle qui ne fait que le stimuler à outrance...
La réponse est cinglante, pleine de pragmatisme et de bon sens et claque comme un soufflet :
"oh ben non, Mamounette, tu vois, j'me repose..."
Brin d'osier s'enfonce un peu plus dans son fauteuil et se met à regarder distraitement par la fenêtre. Je jette de temps en temps un coup d’œil dans sa direction, inquiète de le voir désœuvré et oisif. Pourtant cette nonchalance ne semble pas le déranger et d'ailleurs il s'écrie  : "viens voir, un avion, là dans le ciel!" C'est vrai que le ciel est d'un bleu comme on n'en a pas vu depuis longtemps et que l'appareil, très haut, luit comme un petit bijou rose entre quelques nuages qui s'effilochent pour le laisser passer.
"Tiens, j'peux aller voir quelque chose au garage?"
Tout à l'heure dilettante, Brin d'osier revient, chargé d'un matériel on ne peut plus hétéroclite : un carton d'emballage carré, un rouleau de sopalin vide, une vieille souris d'ordinateur mise au rebut et un chiffon à peinture. Le bonhomme a l'air sûr de lui.
"Tu vas voir, j'vais me construire un chalutier!"
Très vite, il s'assoit dans le carton, coince le rouleau vide entre ses jambes et attache tant bien que mal le chiffon à son sommet. Puis, dans un ronronnement guttural de moteur grippé, la souris qui fait office de batterie annonce le départ. Je vois mon brin d'osier traverser le salon à la force de ses bras utilisés comme des rames en déclamant des morceaux  du livre sur les bateaux qu'on lit chaque soir avant le dodo "la bataille navale fait rage! Les vaisseaux de guerre s'approchent au plus près de leurs ennemis!!!"
Je me retiens d'applaudir mais je suis épatée par sa créativité. Sans doute est-ce cet espace de liberté créé par l'absence de jouets qui lui a permis de laisser libre cours à son imagination et à sa créativité. Envahi, étouffé voire phagocyté par l'abondance de matériel, l'esprit de l'enfant ne sait plus faire des choix et ne sait plus écouter ses propres aptitudes à créer. A son désir d'amour, d'affection ou de sécurité, le parent répond à l'enfant par l'achat d'un objet qui prétend combler ce besoin mais qui ne fait que le bercer de l’illusion que cette abondance contribue au bonheur...
 Et pourtant qu'elle est bonne cette frustration qui fait naître l'imagination dans une explosion d'idées et d'inventivité!
D'ailleurs, après avoir bien joué au naufragé tout le matin, mon Brin d'Osier s'est réveillé de la sieste en me demandant : "dis, tu peux me la prêter, ton essoreuse à salade? J'ai une bonne idée pour jouer!"
J'ai accédé à sa demande sans problème et j'ai pensé en moi-même que le jour où on achètera des essoreuses à salade à nos enfants pour Noël, c'est qu'on sera parvenu à se libérer de pas mal de réflexes induits par la société dans laquelle on vit et qu'on aura bien avancé sur le chemin du bonheur!

Une fille à...

A moi aussi ça me faisait bien envie d’avoir mon profil des "filles à", histoire de me sentir un peu parisienne et digne d'être croquée!
Eh bien c'est chose faite : j'ai reçu mon profil! Ça n'a pas été chose facile de choisir LE signe distinctif qui ferait de ce profil un modèle unique parce que je suis une fille à beaucoup de choses en fin de compte! Fille à extravagance, fille à exubérance, fille à colère, fille à manière, fille à shopping, fille à dressing... bref, quoi de soi mettre en valeur? J'ai choisi l'aiguille et la pelote parce que j'avoue que si j'avais un peu plus de temps, je crois que je consacrerais mes journées à créer des petits pulls en laine, des mignons bloomer en jean et d'adorables tuniques en Liberty... 
Et voilà le travail :

 Mille mercis à Natacha Birds!

Tiens, d'ailleurs, voici ma dernière création "d'aiguille et de pelote" pour tenir bien chaud à Croquembouille quand il part en balade :

Bouton poisson de La Droguerie pour renforcer le petit côté "marin"
La capuche indispensable pour se protéger des embruns!



La petite Grey's touch qui rompt la monotonie du marine!
 C'est un modèle super facile à tricoter et le rendu est très satisfaisant car bébé est au large (remarquez que chaque côté du gilet est tricoté en une seule pièce ; ce qui le rend particulièrement souple et confortable!) et au chaud grâce au petit capuchon! Bon il ne reste plus qu'à prendre quelques jours de vacances pour parfaire l'aspect embruns bretons et petits poissons!

lundi 18 février 2013

BLOG J+13

Alors voilà, cela fait déjà 13 jours que je fais partie de la "blogosphère" et que je retrouve certaines d'entre vous dans ma petite bulle de grands bonheurs et de petites misères... Et que s'est-il passé depuis 13 jours?
C’est sans doute le bon moment pour faire un premier bilan de cette expérience. Attention il ne faut pas m'imaginer en grande rédactrice free lance, les Ray Ban cerclées de noir sur le bout du nez, et l'ongle impeccablement laqué voletant sur les touches de l'ordinateur comme une pianiste bien inspirée. Le souffle créateur m'envahit dans des circonstances on ne peut plus banales comme : l'épluchage des légumes pour cuisiner le pot-au-feu du soir, le passage méthodique de la serpillère pour effacer les dégâts du week-end, le polissage méticuleux des sanitaires pour y admirer le reflet de madame Propre! Mais quel plaisir de s'installer face au clavier quand vient cette belle heure du soir où tout est calme dans la maison (je n'irai pas jusqu'à luxe, ordre et volupté mais on n'en est pas loin...), où l'on sait que les deux oisillons dorment paisiblement dans leur nid de plumes, où l'on peut entrer dans la peau d'une autre femme, infiniment zen et insolemment sportive, et revêtir sans scrupules ni complexe (parce que les volets sont fermés) le costume bleu glossy super seyant Adidas qu'on s'est acheté ce week-end pour l'assortir au fameux vélo elliptique et qu'on pourrait porter dans un remake de Wonderwoman,
- Il y a eu l'impatience fiévreuse et capricieuse de la première fois, celle qui vous donne envie d'aller de l'avant et qui vous fait battre le coeur comme à l'aube d'une rencontre, celle qui m'a fait sauter de joie et pétiller de bonheur quand j'ai vu Mister Perfect résoudre grâce à sa science et son doigté tous les problèmes techniques qui faisaient obstacle à la naissance tant attendue sous cette bannière pastel et gourmande si fidèle à mon attente ;
- Il y a eu  l'apprentissage frileux du jargon de ce monde qui m'était étranger et qui m'impressionnait.
- Il y a eu l'excitation réjouissante des statistiques et de leurs pics d'euphorie : 205 visites le 13 février, non mais tu te rends compte Mister Perfect, ça marche vraiment!? Et puis les jours "sans" , non mais vous attendez quoi les copines pour cliquer sur mon adresse? 14 visites dans toute une journée... mais ils font quoi les gens quand il ne fait pas beau dehors et que les magasins sont fermés??? Et il y a eu ces paroles adorables de Mister Perfect, toujours là pour vous rassurer quand vous en avez le plus besoin : "ben ça n'aura vraiment fait qu'un feu de paille!"... chouette soirée en amoureux assurée...
- Il y a eu cette émotion chaleureuse de se savoir lue et entourée par d'autres mamans et d'autres auteures de blog comme si on venait d'être accueillie par une nouvelle communauté bienveillante et généreuse dans laquelle on se sent bien.
- Il y a eu cette légère folie addictive qui m'a fait visiter mon blog toutes les 5 minutes pour vérifier si on était venu lire mes posts, me faisant passer de la jubilation à la désillusion d'un instant à l'autre.
Alors pourquoi m'être lancée dans cette aventure? Sans doute parce qu'on se sent seule quand on est une maman au foyer et qu'il arrive un moment où, même si d'aucuns pense qu'on a bien de la chance de pouvoir se permettre cette fantaisie, voire ce luxe, on a envie de partager ce qui est à mes yeux un métier à part entière, une petite entreprise à gérer 24h sur 24 dont on est à la fois le chef et l'employé, une petite fabrique à idées, à tendresse et à babioles handmade 
Sans doute parce qu'on a besoin de se ménager un espace de liberté et de parole salvateur pour reprendre son souffle...
Alors rendez-vous dès demain pour retrouver les mille et une facéties de notre petite famille!

vendredi 15 février 2013

Plein de petites laines pour les grands frimas...

Oulala... c'est qu'on n'en voit pas le bout de cet hiver! Alors pour que Brin d'Osier soit chic tout en ayant bien chaud, Maman Griotte a confectionné plein de petits pulls!
Le débardeur est bien pratique quand Fiston se met en tête de faire une grosse lessive dans son zoo Playmobil...
Un joli violet qui se marie bien au noir...
La laine vient de chez Phildar, les modèles sont des petits arrangements personnels à partir de différents modèles et les adorables étiquettes qui font vraiment vraizabi-paféparmaman, c'est à Ma Petite Mercerie qu'on les trouve!
Un petit débardeur bien douillet...

à croquer porté sur cette petite chemise faite maison!
Ah! Intemporel Vichy...


et l'étiquette pour signer son œuvre!


Petite fantaisie sur une fausse ouverture sur l'encolure



Un beau dégradé du bleu au turquoise...

Et pour aller avec, un beau pantalon en velours à grosses côtes tout simple et confortable à taille élastiquée (ben oui, on est Citrocopine ou on ne l'est pas!) :



Comme il va être beau, Brin d'Osier, pour fêter son anniversaire dimanche!!!

15ème étape sur 153...

Je vous l'avais promis : le voilà... Il est grand, bien bâti, tout en courbes voluptueuses et en membres solides... Pour le moment, il occupe énormément de place dans mon cœur et... dans le salon!
Si j'avais su, j'aurais pas du... Il va falloir lui faire de la place dans notre petite bulle de maison et j'ai vu Mister Perfect pâlir d'inquiétude en le voyant arriver... Jalousie masculine? Rivalité virile? Et si on cessait de manger des gâteaux roulés à la pâte à tartiner, de se vautrer le soir sur le canapé et de savourer les grasses mâtinées, tout ça à cause de LUI? 
Parce qu'on pensait que Griotte ne franchirait jamais le cap, c'est pas son genre à elle d'arborer un collant fluo qui lui va comme une moufle à un mammouth et de lever les bras sur un air de tootooyootoo en crachant ses poumons... non, Griotte, c'est l'amour de la déco du fond de son chic petit bridge en cuir taupe, c'est le pas mesuré de l'électroménagère qui traverse les pièces aux aguets, le plumeau à la main pour combattre le moindre grain de poussière, c'est l'élégance  de l'association improbable entre une paire de chaussons Giesswein rouges, un legging noir et un chandail parme, c'est en cas de coup dur ou en cas de coup de pompe une tablette de chocolat maxi-plaisir praliné avalée dans la journée pour maintenir un taux de magnésium digne des plus grand coureur de fond mais Griotte, ce n'est sûrement pas le sport!!!
Et oui, mais moins on est prévisible, plus on pimente chaque jour d'une petite surprise qui fera battre le coeur de Mister Perfect!
Et il a battu le coeur de Mister Perfect quand je lui ai annoncé que c'est moi-même Griotte avec mes petites mains de tricoteuse besogneuse qui allais monter le géant pièce par pièce, morceau par morceau, quitte à dévaliser Leroy-Merlin pour trouver la bonne clé et prendre des cours de visseuse sur Youtube !
Vous aurez reconnu, vous qui êtes maman et épouse, la fine stratégie de la femme avertie; la malice réfléchie qui nous fait parfois dire quelque chose et penser autrement : il n'était pas question que je perde mes journées à monter cet engin, et puis quoi encore??? Y'a quand même un homme à la maison! Mais j'aurais demandé j'aurais pu attendre longtemps avant de voir mon rêve se concrétiser...
Alors là, à pas de velours et en tapinois, l'air de rien et le sourire naïf, une tranche de gâteau roulé offert à son regard gourmand, des mots doux à peine murmurés ("n'en fais pas trop, chéri, tu sais, c'est vraiment pas pressé!"), le labeur à peine évoqué ("tu veux vraiment faire les étapes 1 à 2 ce soir?"),  l'admiration à peine effleurée ("c'est pas mal, ces appareils de fitness, finalement..."), l'ego un petit peu plus caressé ("Wouahou, je n'aurais jamais pensé que tu irais si vite!") et on est sûr d'obtenir ce qu'on n'aurait jamais eu en le demandant avec le coeur gonflé de gentillesse et de reconnaissance...
Et voilà le travail : 


La boîte à outils de Mister Perfect prête


Indispensable : le porte-boisson énergétique...

"J'avance, Griotte! J'en suis à l'étape 13 sur 153, c'est plutôt pas mal, non?"
La touche déco du pédalier...
Quelques morceaux choisis signés Mister Perfect :
"Il faut pas aller trop vite c'est comme ça qu'on se plante"(10° étape sur 153) ; "le plus dur est fait" (12° étape sur 153) ; "y'a plus qu'à mettre les pédales et c'est ok" ( 15° étape sur 153)...

Plus que 138 étapes et voilà ce qui m'attend... Je vous tiens au courant!